Editie 2006 - 1
Peter Stabel en Michiel Wagenaar: Stadsgeschiedenis. Uitgangspunten van een nieuw tijdschrift Maarten F. Van Dijck: De stad als onafhankelijke variable en centrum van moderniteit. Langetermijntrends in stedelijke en rurale criminaliteirspatronen in de Nederlanden (1300-1800) Rik Röttger: Capitol and capital. Het 'moment Anspach' in de Brusselse urbanisatie en liberale politieke cultuur Bruno Notteboom: De verborgen ideologie van Jean Massart. Vertogen over landschap en (anti-)stedelijkheid in België in het begin van de twintigste eeuw Peter Stabel: De stad in de middeleeuwse Nederlanden. Enkele opvallende tendensen in het recente onderzoek Pieter Uyttenhoeve (met medewerking van Peter Stabel): Interview met ex-Vlaams bouwmeester b0b Van Reeth |
Abstracts
Maarten F. Van Dijck
The city as an independent variable and a centre of modernity. Long-term trends in urban and rural crime in the Netherlands (1300-1800).
This article is about the differences between urban and rural patterns of crime. The analysis of long-term developments shows that townsmen acquired at a very early stage a modern, less-violent behaviour because of their socialization in urban society. In the late Middle Ages urban violence already had modern characteristics: collective violence became less important in urban settings and the perpetrators of violence in cities increasingly belonged to the poorer social strata. The crucial role of (the disciplining characteristics of) public space was yet another feature of urban delinquency and violence. Townsmen became less prone to violent behaviour, but villagers lacked the experience with the particular social setting of cities. They considered the various types of contact with strangers as a possible threat. This was the reason why villagers got a large share in urban violence during the Early Modern period. Therefore, urban society played a crucial role in the development of a modern, less-violent pattern of behaviour.
L’évolution de la criminalité rurale et urbaine aux Pays-Bas (1300-1800). La ville comme variable indépendante et centre de modernité
L’article traite des différences entre criminalité urbaine et rurale. Une analyse de l’évolution criminelle aux Pays-Bas prouve que les citadins acquirent précocement des comportements modernes, moins agressifs. Ce développement est le résultat de la sociabilité urbaine. La violence urbaine adopta un caractère moderne, dès le bas Moyen Age : la violence collective s’atténua et l’agressivité des comportements se cantonna de plus en plus dans les groupes sociaux pauvres. Le contrôle social et les références civiques, omniprésents dans l’espace public, étaient un frein à la violence urbaine. Dans les villages, au contraire, toute confrontation avec l’étranger ou l’insolite était ressentie comme une menace, par les ruraux, et recevait une réponse agressive. Par conséquent, on peut affirmer qu’au regard de la société urbaine, la société rurale des Temps Modernes était particulièrement violente.
Rik Röttger
Capitol and capital. The ‘Anspach moment’ in the urbanisation of Brussels and its links with liberal political culture (1860-1880)
Brussels is undoubtedly a ‘liberal’ city due to the simple fact that since Belgian independence its mayors, as a rule, have been liberals. Mayor Jules Anspach, one of the leading liberal figures (1863-1879), was responsible for transforming Brussels into a modern national capital. He produced the image of a thriving commercial city through the creation of the central boulevards of Brussels. As a follower of Haussmann-like urban planning he also created the image of a liberal Brussels as the polis, a proud capital of an independent people in touch with progress. Anspach’s ideas of urban planning aimed at the cultivation of a civic identity that reflected specific liberal moral ideas. Anspach’s sanitation scheme of the 1860’s and 1870’s is a perfect example of the implementation of the theoretic ideas of the ‘sanitary city’ as described by Patrick Joyce. It celebrated a liberalism consisting of national pride, optimistic belief in economic progress through commerce, of rational thinking and self-government.
Capitol and capital. Le ‘moment Anspach’ dans l’urbanisation bruxelloise et la culture politique liberale (1860-1880)
Bruxelles est sans doute une ville libérale du fait que, dès l’indépendance de la Belgique, elle a été gouvernée – omission faite d’une période très courte – par des bourgmestres libéraux. Un de ces grands hommes politiques libéraux, Jules Anspach (1863-1879) est largement identifié avec la transformation de Bruxelles en capitale moderne de la jeune nation belge, grâce à la construction des boulevards centraux. Adepte des idées haussmanniennes, Anspach a conféré à Bruxelles une image de ville indépendante et progressiste. De l’urbanisme d’Anspach naîtra une identité urbaine illustrant la force morale du libéralisme, issue des loges maçonniques. Les travaux d’assainissement des années 1860 et 1870 correspondent au modèle de ‘la ville sanitaire’, décrit par Patrick Joyce. Ils célèbrent un libéralisme révélateur du prestige national, une croyance optimiste dans la croissance économique par le commerce, le rationalisme et l’autonomie politique.
Bruno Notteboom
The hidden ideology of Jean Massart. Discourses on landscape and (anti-)urbanism during the first quarter of the twentieth century
Botanist Jean Massart (1865-1925) was a key figure for both landscape research and policy in Belgium. He studied geobotany in Belgium: the interrelation between geography, natural vegetation and culture. His numerous popularising publications and his relations with politicians, landscape architects, the nature preservation movement and tourist organizations, gave Massart’s work an importance that went far beyond science. This paper takes the network of Massart as a starting point in order to identify various discourses on landscape and nature preservation. In particular, we examined how the modernization of landscape is perceived and how the idea of the untouched nature that was developed in the nature preservation movement was used in different ideologies and in discourses on the process of urbanisation.
L’ idéologie caché de Jean Massart. Discours sur le paysage et (anti-urbanisme) dans le premier quart du vingtième siècle.
Le botaniste Jean Massart (1865-1925) est un personnage-clé pour la recherche sur la politique du paysage en Belgique. Il étudia la géobotanique de la Belgique : la relation entre la géographie, la végétation naturelle et la culture. Ses nombreuses publications vulgarisatrices, ses liens étroits avec les hommes politiques, les peintres et architectes paysagistes, les militants pour la protection de la nature et les acteurs du développement touristique, donnent au travail de Massart une importance qui dépasse l’histoire des sciences. L’article prend le réseau de Massart comme point de départ pour situer ses différents discours sur le paysage et sur la protection de la nature. L’Auteur examine, en particulier, comment la modernisation du paysage est perçue et comment la notion de nature sauvage est utilisée tant dans l’expression des idéologies sociales que dans des discours sur l’urbanisme.